Entre humanitaire et sécuritaire, l’exil des Vénézuéliens en Amérique du Sud
Le Venezuela vit la plus grande crise migratoire de son histoire récente. Depuis 2015, plus d’un million de personnes ont quitté le pays.
On estime qu’actuellement plus de 30 000 personnes par jour traversent la frontière vers la Colombie à la recherche d’un travail. La Colombie fait donc face à un flux migratoire important auquel elle tente de répondre, en alternant aide humanitaire et contrôle de ses frontières. L’État colombien assure ainsi des campagnes de vaccination pour les enfants, des soins médicaux de base dans les hôpitaux gratuits et prend en charge les accouchements. Ce volet humanitaire est également le fait de plusieurs Églises, à travers des distributions de repas.
La ville colombienne de Cucuta, située à la frontière avec le Venezuela, est devenue un des principaux points d’arrivée de ces migrants et s’est transformée rapidement : développement du commerce informel dans les rues de la ville, mais aussi augmentation de la prostitution et de la délinquance.
Pour sa part, L’État colombien s’efforce de sécuriser et de contrôler la frontière longue de plusieurs kilomètres en déployant l’armée, frontière qui demeure néanmoins assez perméable malgré leurs efforts.
Aujourd’hui cette crise migratoire est un défi pour la Colombie qui oscille entre réponses humanitaire et sécuritaire face à des Vénézuéliens à la recherche d’un futur pour eux et leurs enfants.
Cette série de photos tente de donner à voir plusieurs aspects de cette crise migratoire dans la ville de Cucuta et ses alentours.